Emplacement : SAP
Au plus près du Soleil
Conférencier Victor Réville : Chercheur postdoctoral à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP, Toulouse)
LA VISITE EST ANNULEE
La France étant maintenant soumise à des restrictions sanitaires pour cause d’épidémie de Coronavirus, nous sommes dans l’obligation d’annuler cette conférence !
En Août 2018 et Février 2020 ont décollé deux sondes spatiales, Parker Solar Probe et Solar Orbiter, dont l’objectif est de nous offrir un point de vue jamais atteint par l’humanité sur notre étoile, le Soleil. Parker Solar Probe, une sonde de l’agence Spatiale américaine (NASA) est déjà depuis sa première orbite l’engin artificiel le plus rapide et le plus proche du Soleil. Il va continuer de s’approcher jusqu’à atteindre seulement 1/20 de la distance Terre-Soleil. Solar Orbiter, construite et opérée par l’agence spatiale européenne (ESA), va grâce à plusieurs assistances gravitationnelles sortir du plan de l’écliptique pour révéler, pour la première fois, la structure des pôles magnétiques du Soleil.
Ces deux missions devront nous donner les clés d’un des plus grand mystères encore irrésolu de la physique solaire : le chauffage de la couronne, cette enveloppe lumineuse nacrée visible lors des éclipses totales. Elle est chauffée à plus d’un million de degrés, soit 100 fois plus que la surface, probablement par l’activité magnétique de notre étoile. Le Soleil est en effet un immense aimant, qui comme la Terre, génère son champ magnétique grâce à l’effet dynamo. Ce champ magnétique se renverse tous les 11 ans environs et son cycle d’activité a une influence sur la couronne et sur son atmosphère étendue, le vent solaire qui souffle dans tout le système solaire. Les résultats des deux missions sont donc très attendus pour répondre à des questions fondamentales mais aussi pour mieux comprendre les interactions Soleil-Terre et ses dangers potentiels. Les tempêtes solaires, qui naissent dans les régions actives du Soleil, peuvent en effet créer des perturbations majeures pour les satellites en orbite et les infrastructures électriques au sol.